Le miel naturel comme solution contre le tabac à Blida
Le miel naturel comme solution contre le tabac à Blida
Le mois de Ramadhan de par son aspect spirituel et religieux est pour certains une occasion de se débarrasser de quelques mauvaises habitudes ou mettre fin à une addiction. Le tabac en est l’exemple, la cigarette devenue un véritable casse-tête pour certains, alors toutes les recettes sont bonnes pour arrêter de fumer. En effet c’est le cas à Blida où les habitants de la ville des roses ont eu recours à une recette inhabituelle mais efficace selon eux, à savoir le miel naturel pour mettre fin à leur attachement à la cigarette.
Conscients du danger que constitue le tabac sur la santé, l’Etablissement «Miel Bladi», situé au Centre des affaires El Wouroud à Blida, a lancé une expérience de lutte anti-tabagisme depuis plusieurs semaines déjà, rapporte l’APS. Cette opération a pour objectif de sensibiliser les fumeurs sur le danger du tabac sur leur santé ainsi que leur entourage. A cet effet, dira un groupe de fumeurs visiblement déterminés à en finir avec la cigarette : «Puisque nous passons toute la journée sans avoir à fumer, nous voulons arrêter définitivement ce poison, nous sommes prêts à appliquer toutes les consignes avec rigueur et discipline.»
Missoum Hadjadj, propriétaire de l’établissement dira ; «notre travail est basé sur des fondements scientifiques ayant prouvé l’efficacité du miel naturel durant la période de sevrage et de pré-sevrage». Cet établissement qui fait dans la promotion du miel algérien a déjà lancé une opération en mai dernier, où du miel naturel de montagne a été offert gracieusement aux accrocs de la nicotine. «L’expérience a été très porteuse, puisque plus d’une soixantaine de personnes ont réussi à cesser définitivement de fumer, alors que plusieurs autres ont réduit le nombre de cigarettes consommées par jour», ajoute M. Hadjadj.
Scientifiquement parlant et selon des études, le miel a un effet sur la réduction de la nervosité et de l’irritabilité qui accompagne le manque de nicotine dans le sang. La gelée royale a un effet euphorique, mettant le fumeur à l’abri du besoin de la nicotine, alors que la cire d’abeille, à mâcher par les concernés, sert à réduire le stress dû au manque de la nicotine, a affirmé M. Hadjadj. Pour une
meilleure sensibilisation à ce sujet une documentation scientifique a été offerte aux visiteurs de l’établissement qui connaît un afflux important. Conscients des multiples dangers du tabac sur leur santé, les fumeurs sont unanimes à l’idée de vouloir passer une grande partie de ce mois sacré et le reste de leur vie sans lien avec la nicotine : «Nous sommes prêts à tous les sacrifices et à toutes les privations pour en finir avec le tabac. Nous n’avons gagné ni notre santé, ni notre argent, encore moins la propreté de notre environnement immédiat, notamment à la maison où nos femmes et nos enfants ne cessent de s’en plaindre», avouent des pères de familles venus d’Alger et de Tipasa.
Nombreux considèrent la première semaine de Ramadhan décisive
La majorité des fumeurs disent avoir fixé la première semaine de Ramadhan comme ultime délai pour entamer une nouvelle vie sans tabac. Pour cela ils évitent de sortir avant le moment des prières de Tarawih pour ne pas se retrouver dans des cafés ou selon eux une gorgée de café leur donne une envie terrible d’allumer une cigarette, c’est devenu comme un réflexe habituel. A ce sujet ils sont
unanimes : «La solution est simple: on ne sort que pour aller à la mosquée et dès la fin de la prière on rentre. Il est vrai que le régime est dur, mais notre volonté doit triompher cette fois-ci», lance Saïd, la cinquantaine, qui mène l’expérience avec trois de ses amis et voisins.
Le sommeil comme énième solution
Plusieurs personnes rencontrées disent vouloir «tenter leur chance». Le mois de Ramadhan pour eux est une occasion pour faire face à leur attachement à la cigarette et l’envie si puissant que crée la consommation de la nicotine, qui rend difficile de s’en débarrasser.
Autre solution à l’ordre du jour pour les fumeurs c’est le sommeil qui selon eux leur fait «oublier la malédiction du tabac». Et d’en rajouter : «Nous essayons de nous éloigner de tous les facteurs de pression ou de désagrément qui nous ont toujours poussés à allumer des cigarettes, durant la journée, on dort, alors que la nuit on ne sort que pour les prières de Tarawih. Notre objectif mérite bien plus que tous ces sacrifices.»
Le fumeur se trouve souvent livré à lui même face à ce fléau, malgré les campagnes de sensibilisation lancées par les autorités ainsi que par de nombreuses associations. Le tabac tue toujours, à savoir que plus de 15 000 cas de décès enregistrés annuellement en Algérie ont pour cause le tabac.
APS
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