L'Algérie prête à exporter son électricité
L'Algérie prête à exporter son électricité
L'opérateur Sonelgaz rejoint le projet Medgrid chargé de développer les échanges d'électricité entre les deux rives de la Méditerranée.Favoriser les échanges d'électricité entre l'Europe et la Méditerranée: c'est la vocation de Medgrid, une initiative industrielle lancée en 2011 dans le cadre du Plan solaire méditerranéen avec pour objectif assigné «de promouvoir et faciliter le développement d'un réseau d'interconnexions électriques dans la région». Aujourd'hui, André Merlin, le président exécutif de Medgrid, peut se féliciter de compter un nouveau partenaire de poids: mercredi à Alger, Noureddine Boutarfa, le PDG de Sonelgaz, l'un des énergéticiens les plus importants au Maghreb, a signé un protocole de coopération avec Medgrid.
Avec Sonelgaz, ce sont désormais une bonne vingtaine d'acteurs industriels de tout premier plan (énergéticiens, équipementiers, opérateurs de réseaux…)qui ont rallié l'initiative Medgrid. Ce «club» a prévu, mi-2014, de proposer un schéma de développement des interconnexions transméditerranéennes, fondé à la fois sur la rentabilité des investissements et «un bénéfice environnemental global». Les opportunités d'échanges d'électricité qui sous-tendent ce dispositif sont bien réelles: à moyen terme, Sonelgaz prévoit ainsi de pouvoir exporter quelque 10 000 mégawatts (MW), ce qui passe actuellement par une forte accélération de ses capacités solaires.
Le projet Medgrid revendique une philosophie «gagnant-gagnant» pour les deux parties en présence. D'un côté, l'Europe a pour ambition que les énergies vertes assurent 20% de sa consommation finale d'énergie à l'horizon de 2020; de l'autre, les pays du Maghreb disposent d'un potentiel exceptionnel en soleil et en vent, par ailleurs, leur consommation d'électricité doit croître de plus de 5% par an au cours des quinze prochaines années, selon différentes statistiques. «Nous sommes dans une perspective constante de partenariat, explique André Merlin, sachant que nous avons déjà fourni un ensemble de recommandations proposant les évolutions règlementaires minimales nécessaires à la réalisation d'échanges entre les pays méditerranéens.» Medgrid travaille également sur des modèles de financement, dans le cadre d'un gigantesque chantier qui ne fait que démarrer.http://www.lefigaro.fr
Commentaires
Enregistrer un commentaire